Sauvetage de Credit Suisse : plus jamais ça !
Faire des affaires à haut risque, encaisser des bonus puis faire appel à l’argent des contribuables ? Voici la méthode de Credit Suisse. Pour mettre un terme à cette irresponsabilité, une pression maximale de la population est nécessaire. Signe notre appel au Parlement. |
Au cours des dix dernières années, les managers du Credit Suisse se sont versés 32 milliards de francs de bonus. « Le risque doit être récompensé, » disait-on. Mais que récompense-t-on, quand on n’a pas à répondre de ses actes dès que la situation change ? Maintenant que le Credit Suisse a commis une erreur, ce sont une nouvelle fois les contribuables qui doivent intervenir. Elles et ils doivent se porter garant-es à hauteur d’un montant exorbitant de 109 milliards de francs. Alors que les bénéfices sont privatisés, les coûts du sauvetage de la banque sont à notre charge. C’est inacceptable ! Le Parlement doit donc créer d’urgence de nouvelles conditions-cadres pour réguler l’activité bancaire. Il faut des lois qui mettent fin à cette culture de l’irresponsabilité. Des propositions efficaces sont sur la table. Pour qu’elles soient mises en œuvre le plus rapidement possible, il faut désormais une pression maximale de la part de la population. Alors qu’on nous fait croire que l’argent manque pour des retraites dignes et des primes d’assurance-maladie abordables, le Conseil fédéral peut trouver des milliards du jour au lendemain pour sauver une grande banque de la faillite. Cela ne doit plus jamais arriver. Mais ce n’est qu’en montrant clairement à tous les partis à quel point la population est en colère dans ce pays que les choses changeront. Ajoute ton nom à cet appel. La liste des signataires sera ensuite remise au Parlement lorsque le sauvetage du Credit Suisse sera débattu au Palais fédéral. Un grand merci pour ton soutien. Mattea Meyer et Cédric Wermuth, Co-présidence du PS Suisse |
![]() 15 mars 2023 |
13ème rente AVS : la droite laisse les retraité-es sur le carreau Aujourd’hui, les rentes AVS sont trop basses et ne permettent pas de couvrir le minimum vital malgré un mandat constitutionnel clair en la matière. Des mesures rapides sont nécessaires de toute urgence. Pourtant, après le Conseil national, c’est au tour de la majorité de droite du Conseil des États de dire non à l’initiative pour une 13ème rente AVS, qui permettrait pourtant d’apporter des rentes plus élevées aux personnes menacées par la pauvreté, en particulier aux femmes. Le PS continuera à s’engager de toutes ses forces en faveur de l’initiative. « Pour de nombreuses personnes, le fait que le niveau des rentes diminue en raison de l’explosion des primes d’assurance-maladie et du fort renchérissement devient un problème considérable », déclare la conseillère aux États socialiste Marina Carobbio (TI). « Il est d’autant plus incompréhensible que le Conseil des États ne veuille pas améliorer la situation des retraites des personnes à bas revenus et notamment des femmes. Il reste ainsi toujours moins aux gens pour vivre. » En Suisse, près de 300 000 retraité-es vivent dans la pauvreté ou sont menacé-es. « L’AVS doit contribuer à ce que tout le monde puisse vieillir dans la dignité », affirme Marina Carobbio. « Une 13ème rente AVS serait un moyen efficace et facile à mettre en œuvre pour augmenter immédiatement les rentes. Nous continuerons donc à nous engager de toutes nos forces en faveur de l’initiative. » La droite préfère mettre en place des baisses d’impôts pour les riches plutôt que d’aider les personnes qui en ont le plus besoin. ![]() « L’AVS doit contribuer à ce que tout le monde puisse vieillir dans la dignité. » Marina Carobbio Guscetti conseillère aux États (TI) |
Le Parlement attaque frontalement le droit des locataires
Le Conseil national a approuvé ce matin deux initiatives parlementaires constituant une attaque frontale contre les droits des locataires. Celles-ci ont pour objectif de restreindre la sous-location et de faciliter la résiliation des contrats de bail pour les propriétaires. Alors que l’inflation grève le porte-monnaie des ménages, le PS prend parti pour des loyers abordables. Le Congrès du 25 février dernier a approuvé en ce sens un mandat d’examen pour le lancement d’une initiative sur le thème des loyers.
La première initiative parlementaire acceptée ce matin souhaite faciliter la résiliation d’un bail, notamment en cas de sous-location. « Le droit actuel permet déjà de résilier un contrat de bail en cas de sous-location abusive », explique le conseiller national Christian Dandrès (PS/GE). « Avec cette initiative, seul-es les locataires ayant de gros revenus seront autorisé-es à sous-louer à l’avenir. » En outre, les conditions de refus proposées sont vagues et permettent aux bailleurs de de refuser une sous-location en raison de simples inconvénients, sans préciser de quoi il s’agit.
Le second texte vise à réduire drastiquement la durée des procédures de résiliation de bail en cas de besoin du bailleur ou de ses proches, à quelques mois dans le cas d’une procédure sommaire. « Ainsi, une personne âgée de 85 ans, habitant depuis plus de 30 ans dans un logement, pourra voir son bail résilié et être expulsée en quelques mois », explique le conseiller national Baptiste Hurni (PS/NE). Il s’agit ni plus ni moins d’une restriction des droits des locataires.
La protection des locataires se retrouve donc fortement diminuée. « Depuis deux décennies, les loyers explosent alors que les salaires et les rentes stagnent », poursuit Christian Dandrès. « Les locataires ont payé 10,4 milliards de francs en trop pour leurs loyers en 2021, soit 370 francs par mois. L’inflation sert la gorge aux locataires. L’objectif de la droite immobilière est simple : pomper la partie la plus importante du budget des ménages et des entreprises pour faire gonfler encore et encore ses profits. »
Pour le PS, il est évident que se loger est un besoin parmi les plus essentiels et qu’il doit être protégé. « Il est inacceptable qu’année après année, les propriétaires s’enrichissent sur le dos des locataires et que leurs sbires au Parlement attaquent continuellement le droit du bail. Nous examinerons en ce sens le lancement d’une initiative sur les loyers, suite au mandat donné par le Congrès du 25 février dernier à Fribourg », conclue Baptiste Hurni.
« Une personne âgée de 85 ans, habitant depuis plus de 30 ans dans un logement, pourra voir son bail résilié et être expulsée en quelques mois. »
« L’inflation sert la gorge aux locataires. L’objectif de la droite immobilière est simple : pomper la partie la plus importante du budget des ménages et des entreprises pour faire gonfler encore et encore ses profits. »
Baptiste Hurni
conseiller national (NE)